La MPR, une discipline médicale à part

12862055_blogLa médecine physique et de réadaptation (MPR) est une spécialité médicale peu connue, dont l’histoire est récente. La MPR a su fédérer plusieurs spécialités médicales et paramédicales, au profit non pas d’une maladie, mais du malade.

Naissance d’une discipline plurielle

Cette pluridisciplinarité apparaît à la fin du XVIIème siècle quand se met en place l’organisation sociale de la prise en charge des handicapés.

  • En 1670, Louis XIV décide de faire construire l’Hôtel Royal des Invalides (aujourd’hui, Institution Nationale des Invalides) pour offrir aux soldats estropiés l’accueil et les soins nécessaires.
  • Dès 1847, les médecins et chirurgiens de l’Hôpital des enfants malades organisent des leçons de gymnastique pour les enfants hospitalisés.
  • En 1924, G. Bidou crée à l’hôpital de la Salpêtrière, le premier service de « récupération fonctionnelle » des hôpitaux de Paris.
  • A la fin des années 40, l’épidémie de poliomyélite fut un des facteurs déclenchant de la création du pôle universitaire de la spécialité médicale.
  • Le 4 août 1965 était publié l’arrêté portant création du Certificat d’Etudes Spécialisées de Rééducation et Réadaptation Fonctionnelles. Cette spécialité médicale devient en 1995, la Médecine Physique et de Réadaptation, pour rejoindre la terminologie internationale.

Les fondements de la médecine physique et de réadaptation

Par définition, le médecin de médecine physique et de réadaptation est le spécialiste qui a pour rôle de coordonner et d’assurer la mise en application de toutes les mesures visant à prévenir ou réduire au minimum, les conséquences fonctionnelles, physiques, psychologiques, sociales et économiques des déficiences et des incapacités.

Cette définition a puisé ses fondements dans la Classification internationale des handicaps de WOOD en 1980.
Dans la cadre de cette classification, reprise par l’OMS, une maladie ou lésion, entraîne une déficience.
Cette déficience va produire une incapacité et donc un désavantage ou handicap (l’amputé ne peut plus sortir à l’extérieur de son domicile, travailler, conduire, avoir des loisirs, faire du sport…).
La MPR prend donc d’abord en charge l’extériorisation clinique d’une lésion, puis son expression fonctionnelle et, enfin, son expression sociale et situationnelle. De plus en plus, la réadaptation s’attache à utiliser les possibilités fonctionnelles en montrant aux blessés de la vie ce qu’ils sont capables de faire.